vendredi 18 janvier 2013

Lettre à un stagiaire aspirant à venir Down Under

Cher aspirant stagiaire, 
L'Australie te fait rêver. Tatie Annie t'as montré les chiffres du marché de l'emploi. Ton pote Momo t'as parlé du surf paradisiaque. Par réseau d'amis ou d'anciens d’école de commerce, tu as obtenu mon mail professionnel et tu m’écris. Bizarrement il y a des cas où j'ai envie d'appuyer ta demande de stage et de faire bouger mon réseau. Et d'autres cas où j’appuie plutôt  le bouton "delete".
Puisqu'il faut connaître sa cible pour faire une bonne campagne marketing, voici donc ce qui se passe dans ma tête en te lisant.

J'aime <
- Recevoir une demande de conseils plutôt qu'une demande de travail;
- Savoir comment tu as eu mes coordonnées quand c'est un mail "spontané";
- Recevoir un CV en anglais pour une demande de travail/stage en Australie;
- Sentir que la personne a fait des recherches préalables sur le pays/le métier/l’entreprise.

Je n'aime pas =
- Me faire tutoyer dès le premier mail (mais ça peut changer par la suite si tu sais me convaincre) ;
- Etre considérée comme un pote avec des ^^ pour ponctuer les phrases (tu as eu ton bac avec mention, tu peux certainement adapter ton registre à la situation);
- Recevoir un CV en français à faire passer aux RH australiens (non, le monde entier ne parle pas français  même dans les entreprises françaises type L'Oreal ou Veolia);
- Lire S-I-D-N-E-Y, au lieu de Sydney (comme quoi le correcteur automatique n'a pas tué le besoin d'apprendre l'orthographe).

Cigale tu es pour prendre ton baluchon et venir Down Under. Garde ton enthousiasme de cigale, mais n'oublie pas d’être aussi un peu fourmi et prépare ton voyage avec persévérance. Pour ça  le guide Australiance est une bible.

dimanche 13 janvier 2013

S’expatrier en Australie : les 5 erreurs à ne pas commettre


1. Confondre Australien et Anglais
De culture occidentale et Anglo-saxonne, l’Australie est certainement plus facile à décoder pour les français que d’autres pays. Mais quand même. Il y a des spécificités à connaitre avant de s’installer. Quelques mois avant notre départ, Jules avait la bonne idée de télécharger des vidéo de la chaîne de TV ABC pour se familiariser avec l’accent et les nouvelles Down Under.

2. Avoir 5 connections sur Viadeo
L’Australien fait la plus forte consommation de réseaux sociaux per capita au monde. Les connexions, sur Linkedin évidemment, se font de façon plus décomplexée qu’en France. Il faut en jouer. Avec finesse toutefois car rien n’est plus énervant que de recevoir « I’d like to add you to my Linkedin network » de la part de quelqu’un que tu ne connais pas. Trucs et astuces : par ici.

3. Parler anglais comme une chèvre espagnole
A moins d’avoir l’ambition de faire du « fruit picking » dans le Queensland ou la plonge dans les restaus de Melbourne, on ne va pas en Australie pour apprendre l’anglais, plutôt pour s’améliorer. Etre à l'aise et se faire comprendre (quelque soit l'accent) permet de décrocher le bon job.

4. Jouer la carte de l'hyper expert
Si tu arrives à décrocher le 457 (visa sponsorisé par une entreprise), c’est parce que tu es un expert. Un expert difficile à trouver sur place. Très vite, il faut dépasser cette étiquette  Les « soft skills » sont tout aussi importants pour réussir. Râler comme tout le monde, c’est fini. Parce qu’ici, personne ne râle. Well-done, awesome, good job : voilà le vocabulaire dont il faut user et abuser Down Under.

5. Vouloir devenir fleuriste (en 3 semaines, avec un diplôme d'expert-comptable)
L’Australie est le pays de tous les possibles. Mais si tu bosses en finance et tu veux devenir fleuriste dans un pays qui n’est pas le tien, ça fait beaucoup de changements à la fois. Avoir une approche en plusieurs étapes semble plus raisonnable : obtenir un visa, capitaliser sur ses forces et une fois sur place et installé, changer de domaine ou monter une boîte.

Alors, qui a envie de tenter l’aventure en Terra Australis Incognita ?