jeudi 28 février 2013

Série éducation - Drôles de bilingues

« J'en ai marre de rêver en anglais, ça me soule » : c'est une des répliques hilarantes de Norman dans sa vidéo sur les bilingues. J'adore cette vidéo, mais la réalité du bilinguisme au quotidien est plus complexe. Cela fait quatre ans que nous sommes Down Under et nous sommes passés par plusieurs phases avec les enfants.

Là nous en sommes à la phase où l'anglais a pris le pas, école primaire australienne oblige, et où le français tente de ne pas se faire distancer. J'ai trouvé en surfant sur le web une interview très juste de Eowyn Crisfield, experte en bilinguisme et par ailleurs maman de trois enfants trilingues. Pardon my French, l'interview est en anglais.
Voici donc dans la langue de Molière les principales idées qui ont fait écho à notre propre expérience de famille française en Australie :

1. Les parents doivent bâtir un plan depuis la tendre enfance jusqu'à l’âge adulte. Le bilinguisme doit être une démarche volontaire et planifiée. Même si les enfants parlent une langue petits, à la faveur d’une expatriation par exemple, ils la perdront s’ils ne la pratiquent pas une fois rentrés dans le pays d’origine.
2. Les enfants ne sont pas des "petites éponges". Entretenir le bilinguisme demande des efforts, du temps et des ressources, comme je le racontais dans mon billet sur l'enseignement à distance.
3. Il faut parfois aussi être indulgent avec soi-même. Et avec ses enfants. A psalmodier 20 fois chaque fois que tu as envie de hurler « Les enfants, parlez fraaaançaaais ! ».
4. Chaque enfant est unique. Même au sein d'une famille, chaque enfant réagira différemment au bilinguisme (multilinguisme). 

lundi 11 février 2013

Vacances d’été en Nouvelle-Zélande du Nord (presque) comme un local

1. Voler avec Air New-Zealand pour la vidéo des consignes de sécurité hilarante façon Hobbit.
2. Réserver son logement sur le site bookabach.co.nz - prononcer BATCH, terme typiquement kiwi qui désigne une petite maison de plage ou de vacances.
3. Faire de la voile dans la "Bay of Islands". (alternative : faire de la plongée sur le site du Rainbow Warrior, so French, not).
4. Faire son marché à Matakana à une heure de Auckland comme ma copine Mel.
5. Pêcher son premier poisson comme Juliette, 8 ans maintenant.
6. Visiter les Waitangi Treaty Grounds où les Maoris et les Anglais ont signé  le traité donnant naissance au pays.
7. Mention spéciale "super activité en famille " pour le musée Te Papa à Wellington que nous avions visité il y a deux ans, (pas le temps cette année, nous nous sommes concentrés sur le Nord de l’île du Nord). 

dimanche 10 février 2013

L'Australie se trouve-t-elle en Asie?

Ce week-end Sydney se pare des couleurs rouge et or pour fêter le Nouvel An Chinois (programme par ici). Nous quittons l’année du Dragon pour entrer dans l'année du Serpent. Au recensement de 2006, 39,4% des Sydneysiders se déclaraient nés à l'étranger et les Chinois arrivaient en seconde position à 3,5%, juste après la Grande-Bretagne. Le Nouvel An Chinois est donc une fête amplement suivie. L'Australie se rapproche-t-elle donc de l'Asie?

Géographiquement l'Australie n'est pas en Asie, et là n'est pas l'enjeu. L'Australie se pense en Asie. De plus en plus. La premier ministre Julia Gillard a commissionné l'an dernier un livre blanc sur l' Australie dans le siècle asiatique. Un des axes importants d'amélioration concerne l'éducation et notamment l'ensignement des langues asiatiques. Le Chinois (Mandarin), le Japonais, l'Hindi mais aussi plus surprenant l'Indonésien sont identifiés comme les langues prioritaires.
L'école publique de notre quartier n'a pas attendu  tout ce temps pour agir et propose déjà des cours de Mandarin hebdomadaires pour tous à partir de l'âge de 5 ans. Et ce n'est pas une simple option, toute l'école s'y met. Gong Xi Fa Cai !