Avec
le lancement officiel du Kindle
en France, se procurer des livres français à 15 000 km devait devenir un jeu
d’enfant. Adieu le papier lourd dans les
valises ou les frais de port coûteux vers l’Australie (15 000 km donc),
vive le numérique. Acheter les derniers succès germanopratins d’un clic de
souris semblait tomber sous le sens. Passons sur les prix grassouillets
pratiqués par les éditeurs tricolores et qui ont été épinglés dans l’émission Capital en février 2012.
Qu’en est-il du choix éditorial
disponible? Sur les 1,4 millions de livres numériques disponibles sur Amazon, près de 70
000 sont en français. Je commence à acheter quelques titres pour moi, et aussi
pour les enfants. Au bout de quelques
semaines, Amazon bloque mon compte.
J’ai commis le crime d’acheter un titre
français hors des frontières françaises.
Et je dois prouver mon lieu de résidence pour pouvoir continuer. Mon complice,
l’adresse IP, m’a dénoncé. Les contrats
des droits d’auteurs internationaux, car c’est bien de cela dont il s’agit,
sont bien étriqués. A moins que ce ne soit la paresse du département
juridique : pourquoi aller s’emmerder pour une sous-niche d’un marché du livre numérique lui-même très niche puisque ne représentant
que 1%
des ventes de livres ? 1% à mettre en perspective des US ou on est
à plus de 50%.
Je suis passée - de force donc - sur
Amazon.COM à la place du .FR. Il n’y a que 19 000 titres en français, soit 3,5
fois moins. Section jeunesse réduite à une peau de chagrin. Très peu de titres
récents.
Et vous, êtes-vous passé à l’ebook ?
Pourquoi ou pourquoi pas ?