Story telling vs. dissertation

Nos années d'école, nous les avons passées penchés sur nos dissertations. A bâtir des plans thèse-antithèse-synthèse. A équilibrer le tout en 3 sous-parties et 3 sous-sous parties. A rechercher les transitions habiles. A soigner une écriture et une orthographe impeccables. A conclure en ouvrant sur une autre 'problématique' (attention, je n'ai pas dit problème).

Leurs années d'école, ils les passent ici à écrire des récits. Tell a story. Peu importe ton niveau, il faut essayer. You have to give it a go. Le tout en script (pas en écriture cursive), plus lisible, plus facile à apprendre. L'important est de faire passer ton message.

Des années après dans la World Wide Company tu dois pondre ton PowerPoint. En mode story telling bien sûr. C'est pour ça que tu es là, pour apprendre à raconter des histoires.

Une bouffée d'air frais à Melbourne

Meilleure saison pour y aller?

Quand tu laisses tes enfants à la maison.

Quoi faire?

Visiter les expos comme l'excellentissime Tim Burton exhibition, jusqu'au 10 octobre 2010.

Admirer l'architecture ecclectique, flâner dans les rues.

Faire les marchés comme en Europe, par exemple le Queen Victoria Market.

Faire du shopping. En fait, pas trop vu qu'on s'était gavés en juillet à Paris (certains se souviennent du record : 8 parures de lingerie en 48h).

Où manger?

Melbourne regorge de grands et petits restaus sympas. 2 coups de coeur :

. Taxi, au coin de Flinders et Swanston street. Au rez-de-chaussé, c'est un pub design et sympa. A l'étage, c'est raffiné avec un subtil mélange de cuisine australienne et japonaise (si, si).

. Cookie, sur Swanston Street, restaurant bobo bruyant et bouillonant. A comparer au Favela Chic à Paris, sauf que tu replaces le brésilien par du thai.

Où dormir?

Blackman Hotel, qui vient d'ouvir en hommage à l'artiste australien Charles Blackman sur St Kilda Road. J'adore le concept de ce groupe hôtelier melbournien qui dédie chaque lieu à un artiste : http://www.artserieshotels.com.au/

Comment se déplacer?

En vélo grâce au petit cousin du Vélib, le Melbourne Bike Share. Sauf que le casque est obilgatoire dans l'état du Victoria. En bon français, tu te révoltes, tu enfourches quand même ton vélo. Et tu flippes de te faire choper.

Et vous, quelle est votre prochaine bouffée d'air frais?

La beauté autrement

Coup de coeur pour Alison et ses produits de beauté alternatifs découverts dans une vente entre copines.

Les produits, elle les faits elle même sur sa terrasse. Que des ingrédients simples : huile de jojoba, lait de chèvre... Pas de parfum. Pas de chichis. Quand tu as fini le produit, tu ne rachètes pas un nouveau flacon. Elle recharge l'ancien flacon : tu paies moins cher et tu te sens plus écolo.

Ce qui m'a le plus interpellée, c'est sa philosophie de la production et de la distribution. Pas de velleités de produire dans une usine, de faire grossir son affaire en suivant le sacro-saint principe des économies d'échelle. Comme les quantitiés sont limitées par ce qu'elle peut produire (sur sa terrasse donc), la distribution n'est plus une course au référencement. C'est une occasion unique d'offrir des conseils, de faire une rencontre, de proposer une expérience... tout ça conduisant à des ventes. Evidemment.

Une vraie âme d'entrepreneuse, mais qui veut garder les choses à taille humaine.

Et vous, ça vous dirait de créer votre boîte?

City2Surf, the power of humanity

Les beaux jours reviennent.
8 août 2010, City2Surf.
14 km de course entre le centre de Sydney et Bondi Beach. 80 000 participants.

Nous en étions aussi, tous les 4 même. Pour nous, ça a duré dans les 2h45. Faut dire que nous n'étions pas partis pour exploser les records avec les 2 gamins dans une poussette double prêtée pour l'occasion. Ces petits enfants gâtés ont juste daigné descendre de leur trône pour faire un sprint final comme vous pouvez le voir sur la photo.

Toute la famille portait des t-shirts Australian Red Cross, l'organisation que Jules soutenait déjà l'an dernier. Toujours cette idée que le sport peut être utile ou que l'action humanitaire peut être divertissante. Un peu simpliste, voire choquant pour un Fraçais? Vu d'Australie ce mélange de 'charity' et de 'entertainment' n'est pas incompatible. Qu'en pensez-vous?

Julia Gillard, 1ere femme 1er Ministre

L'Australie en ce moment susurre un seul prenom, Julia. Julia Gillard est en effet devenue cette semaine la première femme Premier Ministre d'Australie. Avec un bon sens de l'humour, elle a ajouté : 'et sans dans doute le premier Premier Minsitre roux dans le monde'.

Son prédecesseur Kevin Rudd s'est 'gentiment' fait envoyer ballader par son parti avant les élections qui auront lieu d'ici la fin de l'année. Au vu de la chute de Rudd dans les sondages, son parti a pris le taureau par les cornes et l'a viré juste avant les élections. Mieux vaut virer le leader impopulaire avant que les urnes ne parlent qu'après. Malin...

Oublié le Kevin qui a fait traverser au pays la GFC avec brio. Kevin, faut dire, il a pas le look : petite tête ronde de premier de la classe, il a agacé ses compatriotes avec ses airs de Monsieur-je-sais-tout et ses positions trop a gauche. Son epitaphe : 'the bustling politician who mastered everything but people'.

Sydney vue par Keith Loutit

Pour prendre le pouls de Sydney, rien de mieux que les videos de Keith. On en avait deja parle l'an dernier sur le blog et FB. Depuis, la videotheque s'est etoffee avec pleins de projets perso et quelques pubs aussi, que vous pouvez apercevoir ici :

http://www.keithloutit.com/
ou dans une expo jusqu'au 7 juillet a Customs House, 31 Alfred street, Sydney (pres de Circular Quay)

Mes moments favoris :

- Les containers de Port Botany et un superbe travelling

- Baignade dans une 'rockpool' a Bronte Beach

- Les indispensables 'lifesavers' benevoles de l'ete et leur tente jaune et rouge

- Et ... toutes les videos qui ont pour decor le Sydney Harbour. Ca donne envie de venir nous voir down under, n'est-ce pas?

French Touche

Etre Française à Paris, quoi de plus banal. RAS. Calme plat. On se fond dans la masse. Etre Française à Sydney, c'est tout autre chose. On se fait remarquer.

Il y a l'accent d'abord, 'so cute'. T'as beau essayer de le faire oublier ce fichu accent, il te suis.

Il y a la peau bien sûr, 'olive'. Différente des Australiennes Belle des Champs ou Asiatiques.

Il y a les vêtements aussi. Il vient d'où ce top? Country Road? Euh, non, Comptoir des Cotonniers...

Ma stratégie maintenant, c'est de jouer à fond les clichés.

- Café espresso tous les matins (exit les latte, mocha et autres 'flat white')

- Petit foulard autour du cou même si il fait 25 (rationnellement, très bonne arme anti-clim forte)

- Boeuf carrotte et mousse choco lorsque des Aussies viennent dîner à la maison (pas d'ambiance world food ou BBQ)

Je 'joue' la Française, c'est assez rigolo. Il n'y a pas que moi qui joue d'ailleurs : avez-vous remarqué qui a été choisie par YSL comme égérie de sa nouvelle fragrance 'Parisienne'? La très londonienne Kate Moss!

Quart d'heure de celebrite wharolien

J'ai fait la une du Sydney Morning Herald lundi, edition speciale sur la Cole Classic. Je vous laisse reperer ou je suis...

Tout le monde se jette a l'OZ

L'important, c'est de PARTICIPER. C'est dans cet état d'esprit que j'ai abordé ma première 'open water swim' ce dimanche, une course de natation en plein mer : la Manly Cole Classic 2010. Tu as le choix entre 1km et 2km. Forcément, une française moyennement sportive comme moi choisit le 1km. Et dans le 1km, tu as la vraie compèt ou la version pour le moins fortiches,le 'back of the pack'. Allons-y donc pour le back of the pack. Réussi en moins de 25minutes, classée 170 sur 230 dans ma vague.

Une nouvelle façon de se frotter à la culture Aussie. Et qui confirme nos observations précédentes : sportifs nés, poissons dans l'eau, ambiance 'laid-back'. Mais attention, 'laid back' n'est pas synonyme de je-m'en-foutiste, loin de là. Tous les australiens vont ajouter que pour eux : l'important, c'est de GAGNER. Jules en a fait l'expérience, un peu décu d'être 100ème sur les 200 nageurs du 2km après 6 semaines d'entraînement à haute dose.

Jules, pour nous, t'es le meilleur. Tu as déjà la palme du français ayant levé le plus d'argent pour la Croix-Rouge lors de l'événement : plus de 800 dollars. Bien dans l'esprit Aussie tout ça.

Première bougie

Voici 1 an déja que la famille s'est installée à Sydney. Il y a un an nous quittions un Paris sous la neige pour un Sydney plein de promesses, de défis et de soleil. Le bilan s'impose donc.

Bilan positif, tous les membres de la famille sont d'accord.

- Juliette s'adapte comme un poisson dans l'eau. Que ce soit à l'école française au début ou au chilcare australien maintenant, elle se fait plein de copains. C'est notre petit pinson primesautier (= sautille sur place dès qu'elle aime un truc).

- Julot a bien grandi et se prend pour un super héro. "To the infinite, and beyond!" (NDLR : Buzz l'éclair dans Toy Story). Il comprend tout en anglais, mais aime mieux la langue de Molière pour raconter ses histoires imaginaires.

- Jules aurait du naître australien : sportif, cool, à fond sur le fundraising, bientôt étoile d'argent en BBQ, les 'mates' australiens sont fans. Côté boulot, c'est moins l'eldorado, il s'investit, il s'adapte, il se stresse, mais je l'admire pour son esprit d'anticipation et sa connaissance de soi. No worries, mate.

- Jay a fait une année en 2 parties. 1er semestre mère de famille, 2nd semestre global business woman. L'impression d'avoir vécu beaucoup de choses, d'avoir amorcé la pompe Down Under. Bien envie maintenant de profiter plus et mieux de ce qu'on a construit ici.

Mon cher Papa nous conseillait dans notre discours de mariage de mettre plein de projets dans la marmite. En 2009, la marmite était bien pleine. RV en 2010 pour le bilan des 2 ans...

J'en profite pour souhaiter aux lecteurs du blog une excellente nouvelle année... et plein de projets.