jeudi 23 mai 2013

Cours en anglais à l'université, la polémique vue la tête en bas

Puisqu’en Australie nous vivons la tête en bas, la polémique autour du l'article 2 du projet de loi Fioraso m’inspire des réflexions un peu sens-dessous, un peu « Down Under » en somme.

1.            L’anglais est déjà présent dans l’enseignement supérieur.
Beaucoup de commentaires sur la toile en attestent, certains journalistes en font aussi mention : l’anglais est déjà utilisé comme langue d’enseignement  dans de nombreux cas.  Cette loi officialise ce qui se pratique déjà. Dans les domaines  de la gestion ou de la recherche scientifique, une bonne maitrise de l’anglais est indispensable pour faire connaitre ses idées et résultats dans le monde. Et par conséquent participer au rayonnement international de la France.

2.            L’accent, on s’en fiche.
Certaines personnes s’offusquent du fort accent de certains enseignants non anglophones. Ah bon, c’est si important que ça ? Mon avis sur ce point a changé depuis que je vis en Australie. A force de travailler tous les jours avec des Australiens mais aussi des Singapouriens, des Chinois, des Américains, des Indiens, des Japonais … j’ai découvert un grand secret : l’accent, on s’en fiche.  Tout le monde a un accent. Tout le monde. Un Américain aura un accent pour un Australien et vice versa.

3.            L’anglais dans le supérieur  va stimuler la francophonie.
Chers défenseurs de la langue française,  cher monsieur Pivot dont je suivais religieusement les dictées étant enfant, prenez votre passeport et allez s’il vous plait à la rencontre de ces étrangers amoureux de la France et de la langue française.  Ils sont nombreux à avoir un niveau basique en français mais désireux de vivre et étudier quelques mois dans notre pays. En n’acceptant que les étrangers avec un niveau « bilingue » en français, vous préservez certes la pureté de la langue mais la rendez élitiste (morte ?). En langage marketing mercatique, vous prônez une approche de niche monsieur Pivot. Je pense que la France a au contraire une carte à jouer avec une stratégie de masse.

Une stratégie française  de masse pour attaquer le marché mondial de l’éducation supérieure ? Ça sent la polémique, non ?

24h à Melbourne, la plus européenne des villes australiennes

Melbourne est souvent présentée comme la plus européenne des villes australiennes.  C’est vrai qu’il y règne un culte du café et de la bonne bouffe. Les gens « s’habillent » plus aussi car il y a de vraies saisons, impossible de se balader en short en plein hiver comme il arrive parfois à Manly ou Bondi.
J’avais déjà parlé des bons plans pour une escapade en amoureux à Melbourne (il y a trop longtemps) ici. Cette année, nous avons fait un séjour genre « nostalgie de la France » avec un diner au Bistro Vue, la variante décontractée du fameux Vue de Monde. Carte très française, avec des incursions plus locales comme l’excellent kangourou en plat du jour.
Le brunch quant à lui était inspiré par Pierre Hermé, avec les sublimes macarons de Lux Bite à South Yarra.

Et vous, qu'attendez-vous pour réserver une escapade en amoureux?

mardi 14 mai 2013

Série éducation – le stress des exams?


Aujourd’hui comme 1 million de petits Australiens, notre Juliette a passé le test du NAPLAN (ce qui signifie National Assessment Program  Literacy and Numeracy soit programme national d’évaluation lecture, écriture et calcul). C’est un test national que les enfants passent en « year 3 » donc comme Juliette (l’équivalent du CE2), year 5, year 7 et year 9.
Si le lancement de cet examen avait soulevé pas mal de controverses lors de ses débuts en 2008, il est maintenant passé dans les mœurs et atteint environ 95% de participation alors même qu’il n’est pas obligatoire. A part un directeur d’école qui a expressément conseillé aux parents de ne pas y participer, les journalistes n’avaient pas vraiment de nouvelle croustillante à se mettre sous la dent.

Trois épreuves sur trois jours, qui permettent de comparer les résultats de son enfant au niveau national et au niveau minimum requis.  Juliette en parlait avec un peu d’appréhension depuis le début de l’année, mais elle est revenue tout sourire de sa première journée.  En tant que parents on avait adopté une « no worries » attitude (similaire au cas de cette école). Apres tout, ce n'est certainement pas le dernier test dans son long parcours scolaire. 

mercredi 8 mai 2013

La Provence aux Antipodes


Sur la route de Sydney à Canberra, je vous conseille de faire une pause chez Grandma’s Bakery, 80 kilomètres environ avant Canberra sur la Federal Highway. Ce café restaurant est idéal pour s’arrêter et déguster  de délicieux feuilletages tout en contemplant … un champ d’oliviers. On se croirait en Provence, le chant des cigales en moins et l’arbre gommier en plus (Give me a home among the gumtrees, with lots of plum trees, a sheep or two… lala lala la…).

Le service n’est pas à la hauteur du paysage, ce qui est un classique en Australie : gentil, souriant et ... totalement inefficace. Mais pourquoi bouder son plaisir, après tout c’est le week-end, rien ne presse, et lézarder au soleil en regardant les enfants faire de la balançoire est un plaisir en soi.

A tous les lecteurs de l'hemisphère Nord, je souhaite un joli mois de mai ensoleillé, plein de longs week-end paresseux.

vendredi 3 mai 2013

Mémoires de la Somme


La Somme est sans doute le département français le plus connu en Australie (bon, après Paris peut être). Nous en avons eu la preuve en visitant le Australian War Memorial, sans doute l’expérience la plus marquante de notre séjour à Canberra.

Le souvenir de la 1ere guerre mondiale et de la Somme donc est précieusement entretenu. Les enfants ont notamment participé à des ateliers au sujet du petit village de Vignacourt.  Dans ce village où les soldats venaient soit en permission soit se faire soigner, le couple Thuillier a pris plus de 3000 photos des soldats de passage. De nombreuses nationalités : Australiens, Canadiens, Anglais, Américains, Indiens, et aussi  Chinois qui servaient de main d’œuvre. [Je n’avais aucune connaissance des 140,000 travailleurs Chinois qui avaient participé à la guerre.  C’est visiblement un détail que les manuels scolaires français n’ont pas jugé important].
Ces photos n’ont été retrouvées que récemment et donnent lieu à une exposition jusqu’à fin juillet que je recommande aux personnes Down Under.

"Lest we forget".

jeudi 2 mai 2013

Faut-il oui ou non visiter Canberra ?


Pendant quatre ans nous n’y avons même pas pensé. Visiter Canberra semblait une perte de temps. Les plages de Sydney nous tendent les bras à 10 minutes de la maison, pourquoi donc rouler 300 kilomètres à l’intérieur des terres et se rendre à Canberra ?

Je dirais pour mieux apprendre à connaitre l’Australie.  Canberra, c’est quand même la capitale. Une Brasilia des Antipodes, construite il y a 100 ans afin de mettre fin à la rivalité entre Sydney et Melbourne. Nous y avons donc passé quatre jours à la faveur du week-end de l’Anzac Day. L’automne est la meilleure saison pour visiter la capitale australienne avec de belles couleurs style été indien.

Il y a beaucoup d’endroits à voir à Canberra. Nous avons donc visité :
  • Questacon qui est une sorte de  musée de la Villette, ou on a appris comment lancer une fusée.
  • Le Musée des Dinosaures dans le petit village de Gold Creek (avec une petite pensée pour notre dino-fan favori Oscar);
  • Les rives du Lac Burley Griffin, nommé d’après l’architecte américain qui a conçu la capitale australienne;
  • Le Parlement, qui est une expérience architecturale, hmmm, étonnante. Les colonnes en marbre couleur Hollywood chewing-gum du hall d’entrée, désolée, même après des années de « no worries » attitude, je ne peux pas dire que j’aime;
  • Le National Museum of Australia (en photo), qui retrace comment la nation s’est formée;
  • Et enfin notre favori, le Australian War Memorial, dont je vous parlerai dans un autre billet plus en détails.


Et vous, est-ce que ça vous tente de visiter Canberra ?